lundi 30 septembre 2013

Ruta 40, de Malargue à Zapala



Région de Neuquèn

Du vendredi 27 au dimanche29
Nous avons prolongé notre séjour à Malargue d’une nuit afin de passer la soirée avec Hendrik (un Belge qui voyage depuis 3 ans) et Ali (Australienne qui l’accompagne un bout de chemin) ; ça fait plaisir aux hommes de parler Hollandais !

Puis nous voilà partis sur la ruta 40 pour 450 km avant de bifurquer vers la péninsule de  Valdez.
80 km de ripio (route non goudronnée) pur et dur ! Les longues portées n’y résisteront pas, un œil puis quelques km plus tard le 2ème sous le vent et une légère neige.


Nous traversons des paysages volcaniques, el campo est parsemé de roches et laves noires, grises ou rouge suivant notre avancée. La vue porte au loin sur les montagnes, donnant une impression d’immensité du bout du monde. De temps en temps, un pneu debout sur le bord signale une habitation perdue dans cette végétation rase et des plus piquante. En s’y promenant, on peut voir que les touffes d’herbe éparses commencent à verdoyer, nourriture des chèvres et moutons. Des chevaux en liberté attendent que leur gaucho les emmènent rassembler les troupeaux avec leurs chiens.
Nous bivouaquons dans un « camping » au sein d’un petit village. Puis la nuit suivante, au beau milieu de la pampa. Au réveil, le troupeau de chèvres est là ; un petit échange avec son gardien qui loge plus bas, vers le vallon du rio Agrio.

Laguna Blanca :
De Zapala, un petit crochet vers le sud pour voir cette laguna qui s’est constituée il y a fort longtemps lors d’une irruption volcanique dont les laves ont enfermé 2 rios dans cette cuvette. Le parc est là pour protéger la faune variée, dont le cygne à cou noir.


Nous poursuivons vers Neuquèn, finies les Andes, route droite et pampa à perte de vue, région plus verte et sableuse  car traversée par des rios.

Petit clin d’œil sur l’usage du code de la route en Argentine : au diable les lignes continues, les limitations de vitesse, la ceinture de sécurité obligatoire, les clignotants…Mais dans l’ensemble, respect de l’autre. Faut dire qu’en dehors des grandes agglomérations, y’a pas grand monde !

Lundi 30 :
2 nuits passées à Neuquèn. Ville sans intérêt si ce n’est les utilités (courses, laverie, gazoil). Visite à un petit garage Toyota pour graisser les cardans ; et Ariel trouve une fuite au joint-spi du pont arrière, il arrête tout autre travail pour changer le joint (2h.30 quand même et 64 euro !) et nous accompagnera pour aller acheter la bouteille de gaz pour la popote (pas le même filetage qu’en France donc faut prendre une bouteille locale pour pouvoir se la faire remplir par la suite) ; c’est pas super gentil ça ?       

vendredi 27 septembre 2013

De San Rafael vers la ruta cuarenta



-        
Lundi 23 :
Arrivés le soir à San Rafael, nous optons pour un hôtel afin de visiter un vignoble demain matin.

Mardi 24 :
Enfin de la verdure et de l’eau, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu des paysages verdoyant (mais tout est relatif…). Région de grandes propriétés viticoles et d’oliveraies, irriguée par des canaux descendant des Andes, son relief plat est mis en valeur par la chaîne des Andes en toile de fond.
Bodega Bianchi : fondée par un italien, cette exploitation produit du Malbec, du Cabernet, du merlot…des cépages que nous connaissons bien ! à noter que le Malbec est bien adapté à la région et meilleur que par chez nous. L’exploitation s’est modernisée en créant une nouvelle bodega hors de la ville (celle visitée) afin de produire du pétillant façon champenoise (qui ne sera guère à notre goût).

Direction Valle Grande et le canyon del Atuel 35 km au sud de San Raphael.
Bivouac au bord du torrent à Valle Grande avec notre 1er asado self-made.

Mercredi 25 :
Une journée plein les mirettes ! c’est la 1ère fois que nous traversons des paysages aussi variés en seulement 310 km dont 250 de piste et une journée, un régal.

Canyon del Atuel :
Après avoir longés un grand barrage, nous entrons  dans des montagnes faites d’un imbroglio géologique. Les roches volcaniques se mélangent à tant d’autres (pas experte en géologie…), ce qui nous fait traverser un paysage aux multiples couleurs tout en longeant le torrent.
Nos 1ers cactus cierges.




Les dunes:
 Des quads puis un gaucho nous indiquerons une région de dunes quelques km après le canyon, allons voir…




Puis nous traversons un vaste plateau à 1200m. d’altitude, pampa parsemée de troupeaux de moutons, chèvres et quelques bovins en liberté (pas de barbelés ici), des habitations éparses et bien pauvres….


Laguna Llancancelo :
Au milieu de cette pampa, avec en fond des dômes volcaniques puis les Andes, se découvre un lac bien restreint car nous sommes en saison sèche, cerné par de vastes étendues de sel.


Un moment de défoulement à 100 km/h sur cette surface de sel désertique, comme sur l’autoroute dit Ton mais sans personne…


La piste nous mène sur la ruta 40 au travers d’un paysage tout en arrondis volcaniques.

Petite explication pour les novices : la ruta cuarenta est une route mythique par sa longueur (longe les Andes du nord au sud) et les sites magnifiques qu’elle traverse. Nous essayerons le plus possible de la suivre durant notre périple.

Nous réservons la visite avec guide pour la grotte des sorcières, 70 km au sud de Malargue. et passons la nuit au camping municipal.


Jeudi 26 :
Caverna de las Brujas :
Quelques km de piste et nous voilà à 1800m. d’altitude. Un trou dans la montagne, un casque et une frontale et notre guide nous emmène pour une visite de 2 h. D’une chambre nous entrons dans des boyaux étroits, passons des échelles, escaladons…Une expérience sympa de spéléo. Nos grottes Françaises seront citées par la guide comme bien plus grandioses ; en effet les stalactites ici sont minimes mais la visite tiendra son charme de l’atmosphère qu’a su créer notre guide (récit de légende dans l’obscurité, images crées par les reliefs…). Cette grotte est le fruit de la rencontre des plaques tectoniques à l’origine de la poussée des Andes.

lundi 23 septembre 2013

San Luis et las Quijadas


Après Cordoba, nous filons vers le sud, encore de grandes traversées de pampas mais entrecoupées de massifs montagneux.

Jeudi 19 : vallée de la Conlara
Une pensée pour nos amis italiens, nous longeons des champs d’oliviers.



Merlo : ville de villégiatures, nous dormons au camping municipal. Nuit calme bien appréciée après notre rando de la veille.

Vendredi 20 :
Parc provincial de Merlo
Le soleil est revenu et il fait chaud, bizarre comme le temps change vite !
Belle ballade au bord du torrent où nous observons un long moment los loros dans leurs ébats.



vue du parc

Mirador del Sol :
Montée de 15 km sur une petite route pour arriver à un superbe panorama sur la vallée.
On se demande comment les vaches peuvent tenir sur ces pentes abruptes et de quoi elles se nourrissent, et pourtant elles sont bien belles ! (une pensée pour toi, Gilbert)


les vaches équilibristes !


la route sinueuse pour arriver au mirador

 panorama du mirador del sol :










Et nous reprenons la route, direction San Luis. Toujours cette route monotone, puis enfin de la piste dans des paysages de pampas vallonnés lorsque nous bifurquons vers la montagne. Bivouac sur la place d’un village. Mais les nuits ne sont pas silencieuses en Argentine, si ce n’est les voitures avec la musique à fond, c’est les chiens très nombreux… Le froid est revenu en soirée et nous nous lèverons avec quelques flocons.

Samedi 21 : San Luis
Vu le temps froid, journée consacrée aux utilités : courses, gasoil, lessive…
Et direction le parc national de la sierra de las Quijadas, quelques 120 km plus au nord, mais le détour en valait la peine. Le soleil fait son apparition en fin de journée.
L’arrivée dans le parc nous donne un avant goût de ce qui nous attend…



Dimanche 22 : Sierra de las Quijadas
Parc loin des sites touristiques connus, une merveille ! Le grand calme dans un environnement sauvage, à la végétation rude, aux roches escarpées et sculptées.
Un 2ème bivouac s’impose !




Durant nos marches dans ce beau site, nous apercevons au loin les Andes enneigées.


Mais la réalité revient à grands pas ; il faut se nourrir et donc faire aussi la vaisselle ! 
 

Lundi 23 au matin, il faut se décider à reprendre la route ! Direction San Raphael et ses vignobles.

Et déjà 2000 km parcourus depuis notre arrivée en Amérique Latine !

jeudi 19 septembre 2013

Région de Cordoba


Finie la traversée des grandes plaines céréalières monotones ! Nous apercevons des montagnes à l’horizon…
    Lundi 16 après-midi :
 Cordoba (visite froide et venteuse):
Comme dans les villes déjà visitées, c’est un imbroglio architectural où l’ancien est imbriqué dans les constructions de béton et modernes, donc peu mis en valeur.
La ville est imprégnée de l’architecture jésuite du XVIe et nous visitons quelques beaux monuments.

La cathédrale de Cordoba, richement décorée de fresques et dorures


Dans le quartier jésuite (Manzana de las luces) :
La iglesia de la compania de Jesus avec ses coupoles en céramique et son autel baroque




El colegio de Monserrat






Alta Gracia :
60 km au sud de Cordoba, nous passons la nuit au seul camping ouvert en cette saison.

   Mardi 17 : réveil avec un magnifique soleil, enfin !
Cette petite ville est pleine de charme.
Une belle estancia jésuite domine la place. Petites anecdotes : 3 jésuites suffisaient à la diriger avec 320 esclaves, puis un notables français à pris la relève et la modernisée. Un astucieux système pour purifier l’eau (interdit de prendre des photos, dommage !) : une énorme jarre en pierre poreuse était suspendue au dessus d’un récipient recueillant l’eau au goutte à goutte.












Museo del Che
Che Guevarra, né à Rosario, a passé son enfance à Alta Gracia pour des raisons de santé. Un musée dans sa maison natale nous emmène dans son histoire.


















Dans la pampa de Achala :
Partis vers le sud, nous gravissons un massif montagneux aride et rocailleux pour accéder au parc national de la quebrada (gorge) del condorito, site de reproduction des condors.
Nous bivouaquons à 2300m. d’altitude. Vu le froid, le patron du restaurant nous propose de garer « la casa rolante » dans son hangar ; c’est pas de refus, le chauffage du Toy tourne bien. Petite acclimatation pour la suite dans les Andes…

P.N. Quebrada del Condorito :
Après 2 heures de marche dans de vastes étendues herbeuses et rocheuses, accompagnés par des chingolo, zorzal, serrano…  qui attendent sans doute quelques miettes, nous arrivons a la gorge. 

 







Nous y resterons 2 h. à observer à la jumelle les condors mais aussi les autres rapaces. Leurs bases de repos sont facilement repérables par les fientes blanches qu’ils laissent sur la paroi rocheuse. Mais les photos ne seront pas très nettes au vu de la distance d’où nous observons.




 El condor passa...



lundi 16 septembre 2013

De Rosario à Cordoba
Depuis notre départ, nous traversons de vastes étendues plates et monotones, c'est la partie des haciendas. Avant Rosario,  traversée d'une zone humide, un peu de la Camargue à perte de vue; beaucoup d'oiseaux.
Petite visite à Rosario, berceau du drapeau argentin et ville native de Che Guevara.

 Place du 25 de Mayo avec sa statue de la reconquista contre les Espagnols en 1882, la cathédrale à droite et le mémorial du drapeau argentin en fond.
Mémorial du drapeau argentin.

Nous filons vers Cordoba et avons eu hier soir un avant goût de son bon vin !

samedi 14 septembre 2013

13-14 septembre : de Montevideo vers l'Argentine
Arrivés dans la matinée au port de Montevideo sous la pluie, nous avons dû attendre 3 heures dans le froid pour enfin avoir les papiers de transit du Toy ; mise dans le bain immédiate !
Mais nous nous sommes réconfortés avec un bon asado (grillades) aux halles du port !







Et nous voilà partis sur les routes; quelques petites erreurs de conduite et coups de klaxon dans Montevideo, le temps de comprendre les codes...
Direction Fray Bentos, le pont qui nous permettra de traverser le rio Uruguay et d'entrer en Argentine pour rejoindre Rosario et Cordoba.
Première nuit dans un petit camping des plus sommaire mais bien sympatico !