jeudi 26 décembre 2013

Argentine : Province de San Juan

Du 20 au 24 :
Après une traversée ouest→est du Chili, nous passons par le paso Los libertadores en direction de Mendoza. Et la route monte, monte pour atteindre ce tunnel à 3000m. Nous entrapercevons l’Aconcagua, 6962 m, sommet le plus haut d’Am-sud. Puis la route redescend côté Argentin dans un paysage toujours changeant de roches multicolores.
La route côté chilien

Vue côté argentin

côté argentin









En fond l'Aconcagua

Arrêt à Puente del Inca, 2700m : arche naturelle au dessus du rio de las Cuevas, les eaux sulfureuses poursuivent leur œuvre de sculpture après avoir détruit l’hôtel thermal et ses bassins. Il suffit de faire ruisseler cette eau durant 20 jours sur un objet pour qu’il soit pris dans une gangue de souffre, assez pittoresque !



Nous décidons de ne pas aller jusqu’à Mendoza qui ne semble pas avoir d’attrait, hormis sa route des vins. Nous préférons nous diriger vers San Juan et profiter du PN del Leoncito, de la valle de Calingasta.

P.N. El Leoncito :
Situé dans la précordillère, on y arrive par une route des plus rectiligne qui traverse la pampa del Leoncito. Nous retrouvons les paysages désertiques et immenses mais le vent en moins et la chaleur en plus… La piste alors grimpe au travers de gorges sablonneuses creusées par les pluies, offrant un lacis de ravines. Arrivée au soleil couchant au bivouac, le ciel nous offre un superbe orage sur les montagnes et l’observatoire (je préfère être en bas !). Cette région est réputée pour son ciel pur et libre de pollution lumineuse, ce qui explique la présence de plusieurs observatoires (voir Malargue pas très loin, en septembre). Mais nous ne pourrons pas le visiter au vu de la météo.
Souper sympa avec Julian et Belen qui campent pour quelques jours, et asado obligé !
















Nous repartons par la valle de Calingasta, traversant une montagne coupée à la serpe aux roches bleu-vert.
Valle de Calingasta














Puis la route grimpe, redescend au travers d’un paysage de montagnes pelées, arides, pour nous mener à San Juan. Et alors là, c’est l’Afrique : 42° le jour, 35° la nuit ! Entourée par le sable, les cailloux, le désert, la plaine de San Juan est un oasis de verdure grâce à ses nombreux canaux d’irrigation. Traversant les vignobles, nous cherchons un bivouac près de l’eau et du rio San Juan. En ce dimanche, la population a fui la ville, les gens se baignent dans les canaux et le rio où l’eau coule à profusion.
Ville agréable, nous allons faire quelques courses à San Juan mais la chaleur nous pousse à fuir vers les montagnes.
Bivouac rio San Juan

Sur la route menant à la Valle Fértil, arrêt au sanctuaire de la Difunta Correa :
Non pas une sainte mais plutôt une âme qui intercède auprès de Dieu, on lui attribue de nombreux miracles.
La légende : Deolida Correa, durant les guerres civiles de 1840, suivit à pied à travers le désert le bataillon dans lequel était enrôlé son mari, emmenant dans ses bras son bébé. Les muletiers retrouvèrent son corps avec le bébé tétant encore son sein, miracle suivis d’autres…Lieu de pèlerinage, il éveille notre curiosité car il donne un sens à tous ces petits autels aperçus au bord des routes de toute l’Argentine où les routiers déposent des bouteilles d’eau afin d’étancher la soif de D. Correa et s’apporter sa bénédiction.
Le sanctuaire est au sommet d’une petite colline couverte de maquettes de maison ; à sa base, plusieurs chapelles : celle des mariées (plein de robes suspendues), des sportifs (plein de coupes exposées), des routiers(plein de maquettes de camions)….et la couleur des rubans rouge domine. A voir !














Traversée de plaines et collines pelées et arides, nous arrivons à la Valle Fértil :
Sa fertilité est toute relative…de la pampa un peu plus verte ! Avec plus de 40°. On cuit en sortant de la voiture, le toy chauffe un peu et le frigo peine ! Direction le parc provincial Ischigualasto (pas évidant à prononcer…) signifiant « terre sans vie » et connu plutôt sous le nom de valle de la Luna pour ses canyons arides et ses fossiles de dinosaures mis à jour par le ravinement des eaux. Mais arrivés à San Agustin  de Valle Fértil, nous apprenons que le parc est fermé pour Noël et seul le bivouac à son entrée est autorisé. Alors plutôt que de cuire sans rien voir, nous trouvons un camping à Las Tumanas, sous les arbres et avec piscine, pour passer Noël.
Sur les hauteurs de San Agustin Valle Fértil
Noël, joyeux Noël !
Et en avant la musique…Tranquille le 24 après-midi, tout change le soir venu ! Il faut savoir que les Argentins ne savent pas vivre sans le maté, les asados (choses peu bruyantes), le plein air mais aussi sans la musique. Nous pensions que Noël se fêtait en famille à la maison, mais non ! La chaleur sans doute les amène à envahir tout endroit un peu frais. Donc nuit blanche avec zique à fond, journée bruyante avec toutes les familles venant se baigner et faire des barbecues sur fond de musique locale ou boum-boum. Il parait que ça doit durer jusqu’au nouvel an…
Ah, j’oubliais : les cigales ! A 20h00, ça commence, à ne plus s’entendre jusqu’à la tombée de la nuit ; et un coup le matin, plus discret. Mais la nuit venue, nous suivons des yeux les lucioles  dans les bosquets ; certaines entrent même dans le Toy !
Nous passons donc Noël à suer à grosses gouttes, à buller sous les arbres et à faire trempette souvent !
Petit message pour nos voisins : pas besoin de chauffer l’eau de la piscine, elle est puisée dans le rio d’à côté et à 33° !
Mais cela ne nous coupe pas l’envie d’ouvrir de bonnes bouteilles, de griller des côtes de bœuf et de déguster un bon petit foie gras (les Zwan ne se laissent jamais abattre). Mais demain, sûr, je vais m’acheter des boules quiès efficaces !
Le pied !





Ton avec ses outils d'asado offerts pour son anniv !








Jamais vu autant ! à vous vriller les tympans...












Dans notre nid de verdure

Dans le rio proche





























26 et 27 : Valle de la Luna

Sur la route, vers le PN. Ischigualasto :


une antique citerne pour le transport de l'eau.

Le chien, roi libre en Argentine et souvent très amical !





 Nous arrivons au parc vers 16h00. Il n'est possible d'y entrer qu'en convoi mené par un guarda parque qui joue le rôle de guide. Mais une zone de camping est prévue pour attendre les heures de visite. La politique du gouvernement est de préserver au maximum le paysage de ce parc plein de fossiles datant du triassique; il laisse donc faire la nature qui, par son érosion, met à jour ces fossiles pris dans leur gangue d'argile. Démarche à saluer qui garde ainsi en l'état ce site remarquable !
Coup de chance : une dernière visite est prévue à 16h45 ! Et de plus nous pourrons y être au coucher de soleil. Cette région est réputée pour ses températures torrides, mais nous y réchappons grâce à la couverture nuageuse du moment (dommage pour les couleurs des photos mais super pour nous...). Donc en avant pour un tour de 3h00 et 40 km...




Prêt pour la visite ! Dommage qu'on n'ait pas trouver encore comment mettre les films sur le blog...



Classé au patrimoine mondial, ce parc est l'unique où les plaques tectoniques en se rencontrant ont ramené à la surface ces fossiles.
Les paysages sont tout en contrastes. Nous passons d'un paysage lunaire assez monochrome à des montagnes multicolores toutes sculptées.






 Au retour nous longeons la longue falaise rouge :

coucher de soleil sur la vallée de la lune














Au musée des dinausores :
Qui a la plus grande ?

Il craint encore les chatouilles ?

Le bivouac, avec les inévitables zoros venant piocher les restes des touristes, et les abris ombragés bien sympas.
























Et nous repartons, direction Villa Union et La Rioja, vers la chaleur des paysages désertiques...
Traversée de pampas piquantes où les chevaux ont laissé place aux mules, où les tourbillons surgissent et disparaissent sans prévenir...

1 commentaire:

  1. C'est vous les fossiles ? Nous n'aurions jamais osé. Ah, je n'ai rien compris... Cela ne m'étonne pas mais j'ai bien aimé Tom et les camions.
    Dommage que Noel soit passé.
    Biz de PS à Colonia UY.

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