Du 27 au
30 : Villa Union et le
hasard des rencontres…
Nous
arrivons en fin de journée à Villa Union et nous renseignons sur l’état de la
route pour aller à la Laguna Brava située en plein dans la cordillère, 180 km
plus au nord, car il a plu la veille et les routes sont en mauvais état par
endroit. La police nous informe qu’un pont est endommagé et le rio encore haut…
Dans cette région semi-aride, les orages sont brefs, locaux et emportent tout
sur leur passage. Nous renonçons et allons nous consolés à la station service
du coin à boire un café. Et c’est ici que la chance arrive !
De derrière
la vitrine, nous voyons 2 Argentins examiner attentivement un long moment le
Toy puis ils viennent nous voir (les Hilux sont fréquents mais les Land Cruiser
rares et rendent envieux les adeptes de 4x4, de plus notre équipement souvent
intrigue). C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Mariano et Enrique
qui nous feront vivre une journée que nous ne serons pas prêts d’oublier :
demain ils font une sortie dans la cordillère jusqu’à la laguna Brava,
avons-nous envie d’aller avec eux ? Tu parles mon coco qu’on en a
envie !
Mariano nous
invite à bivouaquer dans sa bodega avec cabanas et piscine, on le suit…pour 3
jours de rêve !
www.harassanjose.com.ar
Il nous
convie à la première soirée bien arrosée de ces 3 jours autour d’un asado, su
vino esta muy rico et nous en abuserons un peu…Nous faisons alors la
connaissance de Hugo que nous retrouverons plus tard à La Rioja. Soirée très
conviviale et tardive ; couchés 3 h. pour partir à 9h demain…
soirée asado avec Mariano |
A suivre article
spécial : une journée de rêve sur les traces du Paris Dakar puis dans
la Cordillère avec grimpette jusqu’à 4400m.
A notre
retour tardif, nous prenons l’option confort : un bon lit dans une cabana
(chambre, sanitaires, cuisine, clim., vue sur la piscine pour 25euro et avec
Marcelo aux petits soins pour nous !) et nous prolongerons même une autre
nuit en nous offrant le 29 une journée repos avec une bonne blanquette de veau
le soir venu, que je me fais une joie de leur faire découvrir. Facile de
cuisiner avec de la viande de cette qualité, le filet est 3 fois moins cher que
chez nous alors j’en profite…
soirée blanquette |
La bodega: cette construction en adobe est typique de la région. Les murs sont fait de terre locale mélangée à de la paille et de l'eau, puis moulée en brique, le toit en canne recouvert de terre. La bodega est très bien restaurée et garde tout son cachet. Les habitations de cette région sont souvent basses à toit plat, elles se confondent avec la couleur du paysage (brun ou rouge) ou adoptent des couleurs chatoyantes lorsqu'elles sont crépies.
Lundi, nous
repartons tardivement en prenant la ruta 40, traversant la cueva Miranda faite de roches rouge flamboyant et déchiquetées,
pour rejoindre Chilecito connu pour
sa mine d’or et d’argent du début XXe à 4000 m. d’altitude. Il s’agit de traverser la barrière de la précordillère pour
rejoindre La Rioja, mais avec plus de 40° le Toy a chaud (et nous aussi),
sans doute un petit problème de refroidissement, alors nous optons par la
version courte de l’itinéraire : nous ne monterons pas à la mine et
rejoignons La Rioja par un itinéraire plus court en quittant la 40.
Le 30 :
arrivée à La Rioja chez Hugo
La cueva Miranda |
Hugo tient
un complexe touristique à 5 km de la ville avec de jolies cabanas en pierre à
flanc de colline et une piscine, et accompagne les amateurs sur les sommets
pour s’envoler en parapente.
Il nous
invite gentiment à bivouaquer sous les arbres de son complexe.
Mardi 31 :
la fête d’El tinkunaco
Tinkunaco
signifie « rencontre » en Quechua, et c’est bien l’histoire d’une
rencontre entre les Diaguitas (population indienne de la région) et les
Espagnols. En 1591, les Espagnols fondent la ville de La Rioja sur le
territoire des Diaguitas, ceux-ci résistèrent et se soulevèrent contre les
colons en 1593, coupant l’arrivée de l’eau vers la ville. Mais l’intervention
du père Francisco Solano (canonisé plus tard) permit d’éviter un conflit
sanglant. Les Diaguitas lui firent confiance et baissèrent les armes à la
condition que l’alcade (maire) démissionne et que l’enfant Jésus le remplace.
Depuis lors, le 31 décembre, une procession part du convento San Francisco
emmenant l’enfant Jésus alcade et San francisco portés par les Diaguitas vers
la place del govierno afin de retrouver la procession venant de la cathédrale
avec San Nicolas porté par les Espagnols. Lors des retrouvailles, tout le monde
se met à genoux devant puis s’embrasse en se souhaitant « paz ».
Le réveillon :
Bain de
foule, ferveur ambiante, je suis assez touchée lors des accolades souhaitant la
paix.
Procession de l'enfant Jésus alcade |
Plaza del govierno avec Jésus et San Francisco |
San Nicolas dans la cathédrale |
Le réveillon :
Nous le
passons avec Hugo, Mariana sa compagne, Isabelle sa fille venue d’Allemagne et
son compagnon Alex, sur les hauteurs de La Rioja. Un réveillon pareil ne s’oublie
pas ! Hugo nous emmène sur la montagne dominant la ville à 1200m. d’alt., plus
haut que la plate forme des parapentistes qu’il encadre, au bord du vide et
seuls au monde. Les lumières de la ville s’allument progressivement dans la
plaine alors que l’asado se prépare. A minuit, des feux d’artifice éclatent de
tout côté, quel site merveilleux pour se souhaiter une bonne année ! Merci
Hugo.
Nous passons
la nuit dans la fraicheur de la montagne alors qu’Hugo et sa famille replongent
dans la chaleur de la ville.
2 Janvier :
départ de La Rioja, direction le nord.
Un orage entrainant torrent et pierres nous barre la route de montagne pour Sanagasta. Nous optons pour la sécurité et prenons la route principale. En janvier et février, autant la chaleur est forte que de violents orages amènent subitement crues, l'eau alors ravine de la montagne et entraine boue et pierres; nous devrons tenir compte de ces imprévus...
Près de Aimogasta, dans le petit village de San Pedro, nous découvrons un castello bien étrange : el castillo de Dionisio, mélange de la maison du facteur cheval et celle du chao de St Romain au Mt d'or...
Dionisio Aiscorba est un artiste autodidacte décédé en 2004 qui a passé 30 ans de sa vie à construire ce castillo dans ce lieu où il a senti une énergie le soutenant dans sa quête de spiritualité. Il a cherché à représenter par ses constructions ce qui relie l'homme à la terre et le cosmos. Notre guide a travaillé avec cet artiste et entretient le lieu en le fleurissant à profusion.
3 janvier : Quebrada et site inca de Hualko
Nous pouvons encore une fois vérifier que l’intérêt à visiter un site tient beaucoup à la passion qu'y met le guide ! Flavio Yapura, autodidacte versé en théologie, archéologie et bien d'autres domaines, nous entraine dans une visite très dynamique de ce site unique géologiquement.
Les incas, venant du Pérou vers 1400,suivirent la cordillère en direction du sud jusqu'à Mendoza, pactisant avec les populations indigènes rencontrées et les influençant, leur faisant profiter de leur science. Lors de ce passage, ils construisirent de nombreuses cités sur les hauteurs, proche du ciel, du soleil.
Ils choisirent le site de Hualko de par sa position stratégique sur la vallée, de son eau toujours en abondance, des nombreux minéraux ...
Fabio nous initie aussi à l'utilisation des plantes locales et des cactus (avec son fameux nesqual...)
Petite collection des cactus locaux :
Nous avons envie d'aller jusqu'à Fiambala, voir ce lieu si souvent cité dans le rallye du Dakar et surtout traverser sa sierra. Arrivés à Tinogasta, nous apprenons que la piste est fermée depuis quelque temps au vu de sa dangerosité et des accidents survenus.
Tinogasta : après une attente de 2 h. à l'entrée de la ville pour cause de barrage des employés municipaux en grève, nous y entrons de nuit. Mais pas de problème, vu la chaleur, tout est fermé jusqu'à 17h et reste ouvert jusqu'à minuit !
Un petit garage pour graisser les cardans à 23h., un choripan (sandwich de saucisse) à la boutique d'en face en attendant...et arrivée au seul camping proche à minuit.
Camping Los Olivos, à 2km du centre sur la route de Fiambala, que nous recommandons vivement. Dans un cadre plein de verdure, des constructions traditionnelles bien agencées et une belle piscine, un régal.
Changement de plan : nous rejoignons la ruta 40 pour entrer dans la province de Catamarca...
Un orage entrainant torrent et pierres nous barre la route de montagne pour Sanagasta. Nous optons pour la sécurité et prenons la route principale. En janvier et février, autant la chaleur est forte que de violents orages amènent subitement crues, l'eau alors ravine de la montagne et entraine boue et pierres; nous devrons tenir compte de ces imprévus...
Près de Aimogasta, dans le petit village de San Pedro, nous découvrons un castello bien étrange : el castillo de Dionisio, mélange de la maison du facteur cheval et celle du chao de St Romain au Mt d'or...
Dionisio Aiscorba est un artiste autodidacte décédé en 2004 qui a passé 30 ans de sa vie à construire ce castillo dans ce lieu où il a senti une énergie le soutenant dans sa quête de spiritualité. Il a cherché à représenter par ses constructions ce qui relie l'homme à la terre et le cosmos. Notre guide a travaillé avec cet artiste et entretient le lieu en le fleurissant à profusion.
Nombreuses références à l'hindouisme... |
Les trompes de la fécondité comme ouverture à la maison. |
Barbecue dans le ventre mère. |
Mandala |
Bateau viking |
3 janvier : Quebrada et site inca de Hualko
Le chemin de
San Blas nous amène à l’entrée de plusieurs quebradas, nous bivouaquons dans
celle du Rincon pour rejoindre le lendemain celle de Hualco dont le rio a la
particularité de couler sud-nord et d’être alimenter toute l’année par l’eau
des montagnes. Cette gorge est d’un beau granit rouge poli par l’érosion et
empêche l’eau de s’infiltrer ; l’eau y est très pure car filtrée par une
épaisseur de 7m. de sable avant son arrivée. Occasion d'une baignade très agréable après la visite du site.
Nous pouvons encore une fois vérifier que l’intérêt à visiter un site tient beaucoup à la passion qu'y met le guide ! Flavio Yapura, autodidacte versé en théologie, archéologie et bien d'autres domaines, nous entraine dans une visite très dynamique de ce site unique géologiquement.
Les incas, venant du Pérou vers 1400,suivirent la cordillère en direction du sud jusqu'à Mendoza, pactisant avec les populations indigènes rencontrées et les influençant, leur faisant profiter de leur science. Lors de ce passage, ils construisirent de nombreuses cités sur les hauteurs, proche du ciel, du soleil.
Ils choisirent le site de Hualko de par sa position stratégique sur la vallée, de son eau toujours en abondance, des nombreux minéraux ...
Fabio nous initie aussi à l'utilisation des plantes locales et des cactus (avec son fameux nesqual...)
Petite collection des cactus locaux :
Le fruit se ramasse lorsqu'il se fend, la pulpe ressemble au kiwi. Ce cactus est une bonne réserve d'eau. |
Nous avons envie d'aller jusqu'à Fiambala, voir ce lieu si souvent cité dans le rallye du Dakar et surtout traverser sa sierra. Arrivés à Tinogasta, nous apprenons que la piste est fermée depuis quelque temps au vu de sa dangerosité et des accidents survenus.
Tinogasta : après une attente de 2 h. à l'entrée de la ville pour cause de barrage des employés municipaux en grève, nous y entrons de nuit. Mais pas de problème, vu la chaleur, tout est fermé jusqu'à 17h et reste ouvert jusqu'à minuit !
Un petit garage pour graisser les cardans à 23h., un choripan (sandwich de saucisse) à la boutique d'en face en attendant...et arrivée au seul camping proche à minuit.
Camping Los Olivos, à 2km du centre sur la route de Fiambala, que nous recommandons vivement. Dans un cadre plein de verdure, des constructions traditionnelles bien agencées et une belle piscine, un régal.
Changement de plan : nous rejoignons la ruta 40 pour entrer dans la province de Catamarca...
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