jeudi 31 octobre 2013

Spécial dressage de chevaux

Durant tout l’a-m, nous resterons avec le professeur et ses 2 élèves à suivre leur méthode de dressage.
Parfois un peu rude, mais c’est leur gagne pain et il faut en dresser le plus possible alors…
Le professeur a 40 ans d’expérience et ses 2 élèves ont bien conscience qu’il faut engranger son savoir avant qu’il ne se perde ; car le travail est dur, mal payé, donc peu de candidats pour la relève. Les chevaux sont laissés à l’état sauvage jusque vers 3 ans, puis seront dressés à la monte et au travail durant les 4 mois de printemps.
Criollos mais aussi beaucoup d’anglo arabe.
Après avoir attrapé le cheval au lasso dans l’enclos, il est mis à l’attache au centre du corral. S’ensuit toute une longue manipulation de désensibilisation et de contention avec de longues lanières en cuir et des entraves. Je suis étonnée de ne pas voir le cheval paniquer et se défendre brutalement, malgré toutes ces attaches !

Au lasso !

Entraves











Désensibilisation par le pro.
 A chaque étape, le cheval se retrouve saucissonné, on lui met les entraves, puis on enlève le ficelage ; ainsi l’homme peut agir (filet, selle…) sans trop de risque de se faire botter.
Au final, le cheval de travail peut être laissé en liberté avec juste une rêne trainant au sol et sellé, sans qu’il se sauve. Les entraves ne sont utilisées que si le cheval est dessellé et en liberté, sans pâture clôturée.
Nous assisterons au dressage de 5 chevaux. Le marron foncé est éduqué depuis 3 jours et accepte sans problème le filet ; il est monté pour la 2eme fois.
Celui a la robe claire donnera beaucoup plus de difficulté, il sautera par-dessus les barrières, s’enfuira sur la route proche…reviendra écumant, sera maîtrisé (âme sensible s’abstenir) et manipulé. J’apprendrai par la suite que les cavaliers précédents avaient raté le dressage et l’avaient complètement braqué…Mais pas le temps d’appliquer nos méthodes éthologiques ! 

Monté pour la 2ème fois...

Accompagné par un ancien pour rassurer.

Re désensibilisation...












Le plus difficile sera pour la fin :














Un grand merci à ces gauchos pour avoir accepté ces spectateurs français, pris le temps de répondre à leurs questions et pour les avoir invités à boire un maté.

Gaucho

Boulot bien fatigant !

selle de dressage


Passage en Terre de Feu

30 et 31 :
Derniers jours sur la terre ferme avant de passer le détroit de Magellan et arriver à la Tierra del Fuego par le Chili, passage obligé par les aléas des frontières, puis refrontière pour accéder à Ushuaya en Argentine.
Nous bivouaquons sur le port de Puerto Natales, jolie village plein de couleurs à flanc de colline, où nous rencontrons d'autres français.

Puerto Natales
Sur la route, nous apercevons des gauchos entrain de dresser des chevaux dans un corral. Nous passerons l'a-m avec eux, à suivre leur méthode et mitrailler de photos...puis ils nous inviterons à boire le maté à la casa où nous passerons un bon moment à discuter.
Article spécial ultérieurement...

On y va !


Et le 31 au soir, nous embarquons à Punta Delgada pour une demie heure de traversée du détroit de Magellan.




mardi 29 octobre 2013

CHILI : P.N. Torres del Paine

Du 26 au 29 :

Ce parc est le paradis de la randonnée : sur 181.000 ha., des sentiers avec refuges permettent de le parcourir en tout sens. Des pistes ouvertes aux véhicules permettent de profiter de ces multiples paysages : pampa et forêt patagonienne, lagunas, rios, cascades, pics enneigés, plaines marécageuses, glacier…Les écarts d’altitude sont impressionnants : de 30 m. en plaine à 3000 m. sur les tours.

vue panoramique

cascade du Rio del Paine

au fond, le glacier Grey

























Nous croisons sur la partie Est de nombreux troupeaux de guanacos, peu sauvages que je pourrais approcher à 3 m. afin de les photographier ; idem pour un nandou qui grondera à mon approche…









Le parc n’a pas moins de 16 microclimats qui peuvent amener à rencontrer pluie, grêle, neige, calme en une même journée de ballade. Mais le vent y est omniprésent, pouvant aller à 200 km/h dans ses pointes, présentant un réel danger pour les randonneurs car les surprenant dans la journée, et pour les véhicules.
Mais le clou de ce parc réside dans les tours granitiques de 3000 m. qui le dominent en son centre, formation unique en Am. Sud. Explications géologiques : la patagonie était une vaste plaine recouverte par la mer. Lorsque les volcans se sont soulevés, la lave a refroidi rapidement au contact de l’eau, se mêlant aux sédiments noir du fond des mers ; voilà pour la levée des Andes. Mais à Torres del Paine, la montée de magma est restée bloquer sous les sédiments ; la lave a refroidi lentement, se transformant en granit de couleur claire. Lors des frictions des plaques tectoniques, les roches volcaniques et sédimentaires se sont soulevées en faisant des « vagues » (paysage en arrondis) ; mais le granit plus dur s’est soulevé en pics abrupts, créant las Torres, noires au sommet (les couches de sédiments) et grises sur la hauteur (le granit). Ces tours se présentent différemment suivant l’endroit du parc où on se situe.
explications géologiques
 Les tours vues à différents points du parc:


















Un petit article spécial Laguna Azul :
Ce fut un havre de paix. Carlos, le garde, nous a accueillis très gentiment. Nous passerons de bons moments à discuter, il nous rendra visite le matin à cheval avant de partir effectuer des travaux d’entretien.
Andres, son collègue, nous accueillera le lendemain a-m lorsque nous serons obligés de revenir pour cause de vent à 100 km/h ! la laguna Azul étant plus abritée que le reste du parc. Mais elle se transformera tout de même en mer démontée…du haut du bâtiment de cuisine du lieu de camping, nous sommes bien à l’abri pour observer se déferlement.
Bivouac à la laguna Azul

Avec Carlos

Avec Andres
Tempête sur le lac

 












Période de migration, notre route croise souvent celle des oies partout en Patagonie:


Nous continuons vers le sud et la Tierra del Fuego....

samedi 26 octobre 2013

Suite: sud du P.N. los Glaciares, El Calafate



 Du 21 au 26 :
Le camping d’El Calafate, au bord du lac Argentina, sera notre base pour aller voir les glaciers alentours.

vue panoramique des hauteurs d'El Calafate
Cela fait du bien de se retrouver dans une ville assez touristique mais pleine d’animation. Nous flânons dans les boutiques, toutes les commodités à portée de main. Nous découvrons le Librobar, un café-lecture où nous échangeons un roman français contre un livre en espagnol sur les trains les plus hauts d’Am. Sud, cela peut servir ! Et où nous profitons du concert de Julian Baldo. 

Le Librobar

Et grande joie, nos amis suisses arrivent ! Nous passons la soirée au restaurant du camping à nous régaler d’un bon codero (agneau) grillé, produit de l’estancia du patron du camping.

A l'attaque !





Les corderos entrain de griller...
   

















Super soirée avec Renaut et Jocelyne.

Cette partie sud du parc comporte plusieurs glaciers se déversant dans les multiples bras ouest du lac Argentina.
Le plus célèbre est le Perito Moreno, visitable de la terre par de multiples passerelles à flanc de colline. Il mesure 30 km de long et 6 km de large, c’est un des rares glaciers stables dans le monde et avance de 2 m. par jour.Nous y passerons tout notre mardi à flâner sur les nombreuses passerelles, avec le soleil mais un viento un poco frio, à  écouter les craquements de la glace et attendre qu’une tranche tombe dans l’eau dans un bruit de dynamite, à regarder les jeux de lumière au travers de la glace…





Mais nous voulons en voir le max ! Alors nous nous offrons une croisière sur le lac.
Mercredi : départ 9h00 et retour 16h00, du bateau non-stop (sauf devant les murs de glace !) dans tous les bras du lac. Aucun regret de la dépense malgré le froid sur le  pont, nous en prenons plein les yeux !
A l’entrée du bras Cristina, on croirait arriver dans l’arctique avec tous ces icebergs.
Puis face au mur du glacier Upsala, on se sent tout petit. Sa formation est plus chaotique que celle du Perito Moreno, ça craque de tous les côtés, des pans chutent…
Dans l’après-midi, le Perito Moreno nous paraitra plus sage et ordonné.
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Itinéraire de la croisière
Bras Cristina

De gros glaçons ?



Glacier Upsala

Chute de glace

Pour des glaçons servis dans des cocktails !

Glacier Perito Moreno

Frigorifiés mais éblouis !