samedi 30 novembre 2013

La région des lacs et des volcans


Située dans un rectangle à cheval sur la frontière Chili-Argentine et ponctuée de volcans entre lesquels se nichent de nombreux lacs, de Puerto Montt à Temuco au Chili et El Bolson à Zapala en Argentine ; nous la sillonnerons quelques temps.

Du 23 au 25 :
Au Chili, nous longeons les lacs LLanquihué et Todos los Santos (dont le bateau permet de rejoindre l’Argentine) avec de magnifiques panoramas de lacs bleu pétant sur fond de volcans enneigés, mais le temps n’est guère clément pour faire de belles photos. 

Le salto de Petrohué, près du lac Todos los Santos, d'un bleu émeraude entre des roches noires :

Salto de Petrohue
 Puis le soleil revient, nous montons à la station du volcan Osorno pour toucher la neige.

volcan Osorno

Vue sur le volcan Puyehue, dont l’éruption de juin 2011 a couvert la région de cendres durant un an, interdisant tout transport aérien. C’est en octobre de cette année qu’Elsa avait dû refaire le tour par la côte est, de El Calafate à Bariloche en bus, la jonction n’étant plus possible par les Andes.
Nous verrons les effets de cette éruption en passant la frontière au paso Cardenal où, en entrant en Argentine dans le P.N.de Nahuel Huapi, la route est balisée de dunes de cendres, les montagnes grises, drôle d’impression ! Mais la nature reprend ses droits et verdit le paysage…

volcan Puyehue

 Argentine : le P.N. de Nahuel huapi ou la région des 7 lacs
La particularité de ces lacs est d’épouser la forme des vallées entre les montagnes, leur donnant des formes très découpées avec de multiples bras, d’un bleu étincelant. Nous longeons les lacs Espejo et Traful pour arriver au grand lac Nahuel Huapi afin de séjourner une semaine à San Carlos de Bariloche chez notre ami Pablo (rencontré à la péninsule de Valdez, info pour ceux qui suivent l’histoire !).

Lago Espejo
Du 26 au 30 : Bariloche
Cette ville est très connue en Am-Sud par sa situation au bord d’un magnifique lac avec de beaux chalets en bois, sa station de ski la plus haute, ses montagnes surplombant les lacs et permettant le parapente ; lieu très touristique (de la classe d’un Megève !) mais plein de charme d’où les excursions en étoiles offrent des panoramas superbes.

Panorama à notre arrivée, Bariloche en fond.

Pablo nous emmène par une piste cahoteuse au refuge du Cero Lopez afin d’admirer le magnifique panorama sur les lacs. Un grand merci car nous n’aurions pas eu le courage d’y monter à pied, les Zwan sont un peu faignant pour la marche comme beaucoup le savent...


 Puis nous longeons le lac jusqu'au célèbre hôtel Llao Llao, palace des célébrités:



La région offre des paysages très variés : le vert profond des grands arbres des Andes, la végétation plus clairsemée et les roches en à-pic des pré Andes et la steppe aride et vallonnée.

-         -   Sortie vers la steppe, à l’est de Bariloche (4x4 obligatoire) :
Par une piste ravinée et pierreuse (Ton se régale !), Pablo nous nous fait traverser des monts aux multiples couleurs et formes pour aller boire un maté au bord du rio.

Montagnes multicolores en fond.

La roche comme une éponge...

Face à face entre une sorcière et un homme ?

Super sortie !






Le maté : boisson traditionnelle des Argentins faite de feuilles d’un arbuste poussant au nord-est du pays, hachées très finement. On remplit d’herbe un bol traditionnellement en calebasse (ou en terre et plus moderne en métal ou plastic) puis on verse de l’eau chaude. La bombilla permet de boire en filtrant. Son  goût âpre emplit la bouche mais est vite remplacé par un suave. Moment très convivial où la calebasse passe de main en main après avoir été réempli d’eau. Et il est dit à celui qui tarde à boire « que lo largue, que no es microfono ! » : lâche, c’est pas un micro ! bavarde comme je suis, je me l’entends dire souvent…
Le top, c’est de se faire un maté avec l’eau pure du rio, chauffant dans la bouilloire sur un feu de bois, comme les gauchos ; ce que nous nous offrons après ces paysages de rêve !
Il est courant de voir des Argentins se promener dans la rue, conduire…avec le maté à la main ; certains en boivent toute la journée mais les heures de prédilection sont le matin vers 9h00 et en fin d’a-m.

-          -  Cerro Tronador :
40 km de route vers le sud puis 50 km de piste dont 40 en sens unique (aller jusqu’à 14h, retour à partir de 16h), au bout d’une vallée longeant le lac Mascardi, domine la chaîne du cero Tronador d’où coulent de multiples cascades et domine le glacier Ventisquero Negro. Ce glacier a pour particularité de se charger de sédiments noirs, ainsi on peut voir des blocs de glace noirs ou blancs à la surface du lac à sa base. Et chance à notre arrivée, une tranche chute !

Vue sur le glacier Ventisquero Negro

Chute de glace

Cerro Tronador


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-      -  Colonia Suissa :
Petit village à 20 km à l’ouest de Bariloche, accessible par une route longeant le lac, ses maisons en bois nichées dans les bois ont été construites à l’origine par une communauté suisse. Lieu touristique très prisé, nous y retrouvons Carlos et Mariana rencontrés à Gaiman en Octobre. Carlos fabrique des lampes en sel qu’il vend à la féria, marché artisanal. Il s’approvisionne 200 km plus au nord dans les antiques mines de sel de Chos Malal et travaille les blocs de sel cristalisés pour en faire des lampes aux vertus assainissantes. Petite explication pour ceuss que ça intéressent : 1 kg de sel chauffé par une ampoule permettent en produisant des ions positifs de supprimer les ions négatifs produits par tous nos appareils modernes (ordi, télé…) pour un volume de 10 m.cube.
Nous laissons Carlos à son stand et allons faire bronzette sur la plage avec Mariana. Carlos nous rejoindra avec le maté. Bon moment de bavardage au bord du lac sous le soleil !


Cerro Otto
Dimanche, nous montons au restaurant du cerro Otto, proche de Bariloche. On y accède par un funiculaire. Situé au sommet, de forme ronde et vitrée, la salle de restaurant tourne afin d'admirer le panorama à 380°.

vendredi 22 novembre 2013

Ile de Chiloé



Du 15 au 21 : Isla de Chiloé
De Puerto Montt, nous nous dirigeons un peu plus au sud afin de visiter l’ile de Chiloé connue pour avoir su conserver son habitat traditionnel et ses églises en bois de cyprès et d’alerces vieilles de plus de 200 ans.
Nous longeons la côte afin d’aller prendre le ferry, petite traversée de 20 mn.
Arrêt au petit port de Calbuco où nous nous régalons d’une « paila marina »(potage de fruits de mer, saucisse et viande) dans la halle aux pêcheurs. Nous avons trouvé le truc pour manger pas cher : dans les halles, on trouve souvent une cocineria, petit restau familial, avec plat du coin copieux et vin servi dans une tasse (café frio ! car pas la licence pour vendre) pour 7 euros. Les restau offrent plus de confort (la wifi entre autre) mais les prix vont avec, pour pas forcément bon.



A la recherche d’un lieu pour acampar, nous trouverons un accueil chaleureux à « las cabanas Luna » à Colaco, en bord de mer. Nous y retournerons d’ailleurs au retour de Chiloé.


Ile de Chiloé :
Durant ce séjour, nous profiterons tous les jours des produits de la mer à profusion : moules, palourdes, couteaux, crabes, araignées de mer…bars, congres, merlus, saumons (les Suédois ont envahi le coin avec leurs élevages). Un régal ces huitres sauvages pas plus grosses qu’une noix !




Entre mer et pâturages, c’est le dépaysement après la Patagonie : la température clémente, peu de vent, des fleurs, de vastes collines verdoyantes alternant avec des bois touffus tachetés de rouge (un arbre en fleur en ce moment rouge flamboyant).

















Des bivouacs de rêve sur les plages !
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Une petite visite en bateau pour voir les pingouins de Humbolt de plus près nous permettra d’apercevoir une loutre de mer, les oiseaux nichant dans les rochers des petites iles ; mais l’appareil photo est déchargé alors…



Chiloé a été le dernier territoire du Chili occupé par les conquitadors espagnols. Les Chilotes sont fortement attachés à leurs traditions, les indiens autochtones sont ici très présents, les jésuites ont laissé une forte empreinte au travers des églises très bien conservées.
Petite série de photos sur les églises de Chiloé datant souvent de 1800, faites de bois, aux façades naturelles ou peintes, à l’intérieur peint de bleu et jaune, parfois avec des maquettes de bateaux suspendues au plafond.
Il est souvent possible de monter dans le clocher ; on est alors envahi par l’odeur suave du cyprès et admiratif du travail de charpente.



















San Antonio !


avec les bateaux des pêcheurs au plafond.

La cathédrale de Castro est particulière : son allure très kitch (extérieur couvert de tôles peintes en jaune et rose) ne laisse pas présumer de son intérieur tout en bois, avec de magnifiques coupoles.




En ville, à la campagne, de jolies petites maisons en bois, souvent avec de grands rhododendrons en fleur, des parterres entretenus avec soin et le potager.

















Et toujours la mer, avec les maisons sur pilotis de Castro :



Jeudi 21 : nous quittons cette ile avec regret pour nous diriger vers le nord et la région des lacs. Petite pause à la cabanas Luna de Colaco, puis retour à Puerto Montt pour les utilités…