mardi 29 avril 2014

La Paz



Du 6 au 13 Avril :

Dans l’attente de l’arrivée de notre fille Elsa, qui va passer 2 mois avec nous en Bolivie, ce mercredi, nous installons notre « casa rolante » à Mallasa (12 km au sud de La Paz, dans la valle de la Luna). L’hôtel Oberland tenu par un Suisse propose aux voyageurs un espace camping, bienvenu car unique afin de stationner proche de cette ville tentaculaire.

La Paz : ville s'étendant de 3600 à 4000m. d'altitude; ses quartiers grimpent à flanc de montagne; les rues parfois très étroites regorgent d'animation, de vendeurs sur les trottoirs, de véhicules, au point qu'il est souvent périlleux de traverser ! Mais les colectivos ou les taxis sont peu chers, alors nous en profitons , surtout face aux grimpettes..
















Le camping:

le restaurant
et la station de lavage en face, le Gros en a bien besoin !


Dès notre arrivée, nous profitons de son excellent restaurant ; cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas mangé du bœuf aussi tendre ! Depuis l’Argentine, après quelques essais caoutchouc, nous nous étions résignés au poulet, poissons, fruits de mer…Et nous profitons pleinement du calme et du confort du lieu pour récupérer de notre semaine rocambolesque.
Elsa arrive le 9 avec les camemberts…Et nous voilà à arpenter les rues du centre de La Paz afin d’acheter une tente. Le Gros permet le couchage pour 3, mais au vu de l’exigüité du lieu, un peu d’indépendance quand le temps sera clément permettra une cohabitation durable.
             Pendant que Ton fait changer les amortisseurs chez Ernesto (il est d’origine suisse et parle  allemand, son garage est connu  de tous les voyageurs pour son sérieux et de plus il n’est possible de trouver des pièces de Land Cruiser qu’en Bolivie), Elsa et Maman vont se balader en ville !
Jus d'orange ou de pamplemousse frais

vendeuse de noix de pécan

tout le nécessaire pour les cérémonies à Pachamama

une chincholina devant son kiosque

Dans la rues des sorcières, vente de plantes et de foetus de lama pour le bonheur et la réussite.

los colectivos, pas chers, parfois bondés au point que la porte ne ferme plus !

statue de la révolution

dans les rues...
Cathédrale San Francisco :
Elle fut construite  à 2 reprises; une première fois en adobe et fortement endommagée; une seconde fois en pierre avec l'aide de San Francisco qui lors d'une de ses visions, se donnera pour mission de la reconstruire, prenant au passage subrepticement la fortune de son père pour se faire...
A l'arrivée des espagnols, les franciscains sont venus nombreux en Bolivie. Ils sont allés dans les coins les plus reculés du pays, au plus proche de la population. Dans notre tour vers Sajama, nous verrons de nombreuses petites églises et chapelles dans des coins très isolés. Lors de la guerre contre les espagnols, dans toute la partie sud de la Bolivie , les franciscains seront auprès des boliviens contre les espagnols.























 Elsa va réserver un trekking de 3 jours afin de réaliser un de ses rêves : faire un plus de 6000 !
Date est prise pour le 23 : l’ascension du Huayna Potosi à 6088 m.

Dans l’attente de revenir à La Paz, nous décidons de faire une grande boucle vers le sud, jusqu’au salar de Surire, longeant la frontière Bolivie-Chili, restant à plus de 4000 permettant ainsi à Elsa de s’acclimater à l’altitude avant son ascension.
Voir article suivant.


Nous revenons à La Paz du 22 au 28 :
Elsa part pour son ascension et nous retournons chez Ernesto pour une journée…qui se transformera en une semaine ! Au fil des contrôles d’usure, il est nécessaire d’effectuer plus de réparations que prévues (un ressort et une lame d’amortisseurs cassés, roulements arrière de direction à changer, pneus avant plus que grignotés…). Mais mieux vaut réparer maintenant plutôt que de se retrouver en panne dans la pampa !
Nous campons dans son garage, et ne sommes pas les seuls (des allemands, des argentins). L'équipe des mécanos est des plus sympa et travaille dans la rigueur et la propreté toute suisse. Du bon boulot alors que nous allons flâner dans les rues de La Paz.
















Elsa de retour le 25, nous revient pleine d'émerveillement de son ascension.
       Escalade sur glacier le 1er jour :



 Depart 1 h. du matin pour assister au lever de soleil du sommet du Huayna Potosi 6088m.





Elsa, enchantée par son trek, se refait une petite sortie le lundi avant de quitter La Paz : la descente de la ruta de la muerte en VTT !



Et nous repartons enfin, ce mardi 29, vers Coroico. Et la ruta de la Muerte, mais avec le Gros… 

lundi 21 avril 2014

Entre Bolivie et Chili : P.N. de Sajama, rés de las Vicunas, salar de Surire, laguna de Macaya...



Du 13 au 15 : vers le P.N. de Sajama
 De La Paz, nous partons vers le sud-ouest en direction du P.N. de Sajama : Chacoma –  Calacoto – Gral. Camacho et Perez, la ciudad de piedra – Charana, proche de la frontière chilienne que nous longeons vers le sud jusqu’à Sajama.
 
panorama de l'altiplano


Rosario : église espagnole de 1790. Inintéressante par son entrée sculptée de style naif :





















Camacho : bivouac dans la pampa avec pour toile de fond la ciudad de piedra :



Petits échantillons de lamas :


















La ciudad de piedra : grand massif situé entre Camacho et Avaroca formé de roches très découpées, offrant un paysage grandiose et surréaliste. Le seul chemin permettant de la traverser est en direction de General Perrez. Nous y bivouaquerons à 4100 m. d'alt. sur une formation rocheuse plane à la vue superbe.













un bivouac à 2 chambres


A l’approche de General Perez, un bus s’est enfoncé dans le lit du rio depuis le petit matin (le pont étant trop étroit pour lui). Nous ne pouvons qu’essayer de l’aider. Les boliviens refuseront que nous le tirions avec le treuil de peur d’endommager notre voiture ; ils vont se servir du Toy comme point d’encrage pour leur palan (mettant des pierres à toutes les roues) et tireront sur la chaine durant 2 h. afin de sortir le bus mètre après mètre. Ils n’accepteront d’être tracté que sur les quelques mètres de sortie de l’eau. Chapeau les gars, courageux et respectueux !
Et pendant ce temps, les femmes papotent…Une bonne heure pour dégeler la relation et les questions arrivent doucement : étonnement que notre peau soit si blanche, comment est notre maison…un moment bien sympa d’échanges.





Et nous reprenons la piste vers Charana
Vues sur l’altiplano :  

un puma surgit des rochers...

et Elsa le mate !



















Volcans Tacora et Parinacota :   


 Bivouac après Charana :
Face à un magnifique panorama, nous posons notre maison près des ruines d’une cabane et d’un corral.
 







 Et le matin, visite du propriétaire des lieux qui nous a aperçu de sa maison en haut de cette colline au lointain. Il vient voir ce qui se passe ; il nous apprend que nous sommes à 500 m. de la frontière et que les trafics vont bon train par ici. Les maisons à l’abandon, comme la ruine de ses abuelos, servent de dépôt dans le passage de la cocaïne. Il venait donc voir s’il devait appeler la police ou … Après lui avoir offert quelques cigarettes, il repart. Et nous aussi, vers Sajama.

Mercredi 16, après 400 km, nous arrivons enfin vers Sajama. S’offre à nous un paysage grandiose : d’un côté le volcan Sajama (sommet le plus haut de Bolivie) avec la laguna Huana Khota à ses pieds et en face l’emblème des films Paramout avec ses 2 montagnes les volcans Pomarape et Parinacota. Ce parc est peu connu des circuits touristiques, ce qui lui préserve une ambiance plus naturelle mais est très apprécié des grimpeurs.




Alpagas













Nous allons nous acquitter du droit d’entrée au parc (3e par pers) et rencontrons une mamie souriante qui me rappelle la mienne et sympathisons rapidement.


 Sur la place du village, un petit alpaga se promène. Crachera ou crachera pas si Elsa approche de trop ?













 L eglise coloniale













Proche de Sajama, les thermes et surtout les geysers !
Les geysers de Sajama :
A 4400 m. d’altitude, des fumeroles jaillissent d’une vaste étendue encaissée entre les montagnes. Ce coin perdu et réchauffant (l’eau bout dans les cratères) sera notre pied à terre pour la nuit, ainsi que pour celle du retour du salar de Surire dimanche prochain.



La foret de quinuas




L’eau est à bonne température pour faire cuire les œufs. Et pour la douche, il faudra aller au rio qui traverse le lieu pour avoir une eau à bonne température.

 Cuissons de jour et de nuit...



Toilette matinale

le bivouac





Les bassins : couleurs et vapeurs...





         








 


Jeudi 17 :
Nous entrons au Chili par le P.N. de Lauca, la route longe de belles lagunas d’altitude (passage à 4700) et le volcan Paranicota. Nous bivouaquons à la maison des guardaparque, face au lago Chungara, à 4600. Des lapins à queue d’écureuil viennent nous rendre visite. Quel magnifique lever dans ce cadre !


 
volcan Paranicota

Vendredi 18 :
Et nous prenons une bonne piste roulante, proche de la frontière, direction plein sud, direction le salar de Surire en traversant la réserve de las vicunas.
Nous passons à côté du volcan Gallatire dont nous pouvons apercevoir les fumées.


Petite pause aux thermes de Chiriquaya. L’eau est à 42°, nous préférons nous acclimater au pozo extérieur avant de nous plonger dans celui couvert ! La chaleur et l’altitude, ça rend tout flagada…




Et nous reprenons la piste, traversant d’immenses étendues désertiques, la pampa à perte de vue…

















Approchant du salar, nous apercevons un suri (nandou) puis des condors.















 

 

 Salar de Surire :
Nous suivons la piste qui longe le salar pour arriver aux thermes de Polloque où nous bivouaquons. Les paysages sont tellement bonitos et étranges que je ne sais quelles photos choisir.

le salar de Surire











Drole de vision que cette ile qui donne l impression de voler !
coucher de soleil sur les thermes

Samedi 19 :
Thermes de Polloque : baignade matinale dans une eau tout juste supportable !













Nous poursuivons le camino del disierto jusqu’à la frontière.














Et revenons en Bolivie pour remonter vers le nord en longeant la frontière.

Bivouac proche du salar de Savaya dans un paysage sableux. Et le matin en rangeant, nous découvrons un intrus sur la bâche de protection…

 













20 et 21 :

Chulpas : tombes anciennes


Laguna de Macaya

Eglise coloniale

Maisons de village : adobe et herbes

Vue sur la pampa et ses montagnes



cimetiere andin
 
Puis nous retrouvons enfin le goudron pour rejoindre La Paz.
Quelques vues le long de cette route :

Impression de cataclysme dans ce canyon !


Chulpas plus hautes que les precedentes.
Et le lundi soir, nous retrouvons le camping Oberland de Mallasa. Demain, nous amenons le Gros se refaire une jeunesse au garage d´Ernesto á La Paz...
(voir la suite sur l´article La Paz)