Dimanche 1er, nous devions aller à Tarabuco
au grand marché, réputé pour être une fête de couleurs où plusieurs ethnies se
retrouvent…Et bien raté ! La route est coupée par une course de voitures.
Nous partons donc à l’Est de Sucre, faire une boucle dans les
vallées Jalq’a, situées dans la cordillera
de los Frailes. Une piste grimpant sur plus de 1000 m nous amènent à
traverser les villages Jalq’a. La boucle passe par Raveno, Yurimat, Potolo et
Maragua.
Cette ethnie parle le queshua et est très attachée à ses
traditions. Elle vit principalement de l’agriculture (blé et maïs) et assez isolée. Voilà
quelques années, des actions ont été menées afin de faire revivre les
spécificités du tissage des Jalq’a. Ce tissage particulier est formé de 2 aqsus, pièces cousues à hauteur de la taille, bicolore :
fond noir, dessins rouge. Les tisserandes y déploient une grande créativité; chaque aqsus marquent l'appartenance ethnique de son propriétaireet est peuplé de khurus( indomptable en quechua), ce sont des animaux mythiques comme le condor, le chien, le renard; une sorte de carte d'identité !
Cette boucle est sublime pour les paysages qu’elle offre :
roches multicolores avec une dominante de rouge, canyon, panorama à l’infini…
Panoramas :
Dans une courbe, nous découvrons un ancien moulin à eau qui semble
encore servir à moudre des céréales :
Moissons à l'ancienne : coupe à la faussille, séchage en gerbes dans les champs, égrainage manuel, comme dans beaucoup de campagne en Bolivie :
Yurimat :
On nous indique des thermes naturels de l’autre côté du rio.
Un jeune va gentiment nous conduire à un chemin permettant de remonter le lit
de la rivière jusqu’aux thermes. Nous bivouaquons aux pieds des thermes, dans
le lit du rio (il fait soleil et le temps ne semble pas tourner à la pluie, ici
il faut faire très attention car l’eau peut monter très rapidement). Après une
nuit bien gelée, le matin une douche bien chaude est la bienvenue. L’eau chaude
jaillit d’un trou et coule jusqu’à des bassins en cascade.
Opération racket : à la sortie de Yurimat, des pierres barrent
la route et un groupe nous attend ! il semblerait qu’ils exigent de l’argent
pour notre baignade, puis du matériel pouvant les aider…une femme est particulièrement
virulente, un homme la calme…après un bon moment de palabres et 20 bols, ils
nous laissent enfin passer.
Potolo :
On sent que des actions pour développer le tourisme ont été
lancées ici, mais ça ne va pas loin ! Le musée n’a que 2 salles : une
avec quelques costumes traditionnels et l’autre consacrée à la médecine
naturelle (les herbiers sont assez sommaires et les explications en espagnol).
Mais cela vaut la visite pour la rencontre avec une mamie ne parlant que
quechua et essayant de façon attendrissante de faire une visite commentée. Elle
nous explique qu’à son époque, il n’y avait pas d’école dans cette contrée et
elle n’a donc pas pu apprendre l’espagnol.
Le musée.
Costumes traditionnels :
Le tissage propre aux Jalq'a :
Aqsus |
Les prix élevés de ces tissages particuliers ne nous permettrons pas d'en acheter, dommage !
Entre Potolo et Chaunaca, nous longeons un canyon.
Maragua :
Maragua et Irupampa sont les 2 villages de ce « cratère ».
En fait, ce qui se présente à nous est une vaste dépression aux monts
harmonieux l’entourant. Nous n’y trouvons aucune ressemblance avec un cratère !
Mais le paysage est beau.
Nous bivouaquons dans un champ.
Mardi 3 :
Le matin, déjeuner au soleil, perruches vertes picorant dans le champs
de maïs et colibris butinant dans les arbres.
Nous retournons direction Sucre et…crevaison ! Sans
doute un pneu encore foutu, car nous ne nous en apercevons que tardivement. A 3, ça va plus vite !
Et nous retrouvons une bonne route goudronnée en direction de
Potosi. Le salar d’Uyuni approche…
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