Bluezwan: Pérou Sud : de Tacna à Ica par la côte.

Pérou : nous devons retarder nos horloges de 2h00, 6h00 de moins qu'en France.
monnaie : le sol, approx 4,5 sol = 1 euro

Nous suivons la panaméricaine, entre mer bleue (alternant côtes rocheuses et immenses plages de sable blanc) et désert (alternant montagnes et dunes) ; au loin à l’est la cordillère. Ce paysage est parfois entrecoupé du vert des vallées de rio se jetant dans la mer et de lagunas avec leurs rizières (Meija,Canama).

Dès la frontière passée, nous retrouvons Matthias et Katrin (rencontrés aux jeysers del Tatio) dans la ville de Tacta. Nous allons faire un bout de chemin avec eux et de bons bivouacs…

Du 30 janvier au 1^er février :

Quelques photos de cette belle côte et des bivouacs avant de se diriger vers Arequipa.

bivouac sur la plage

port de pêcheurs

bivouac sur le port de Matarani

Arequipa : très jolie ville qui donne envie d'y rester, de flâner dans les rues animées, pleines de monuments à visiter...
Nous découvrons les transports péruviens : los colectivos. Du moto-taxi (que nous appelons les touc-touc, décorer à foison), aux petites voitures asiatiques (les pots de yaourt), les taxis classiques et les minibus où tant qu'il en rentre on en met...Folklo et se faufilant à toute vitesse !
Petit échantillonnage :

avec nos compagnons de route

ça rentre plus mais on monte encore...

Arequipa, le volcan Misti

Après un bref passage à Arequipa afin de rencontrer un Belge, ami d’un collègue, vivant au Pérou depuis longtemps, nous montons vers la cordillère pour atteindre le canyon de Colca. Mais comme d’habitude, notre gestion du temps étant approximative et nos amis allemands nous devançant pour réserver des chambres d’hôtel à Chivay (un bon lit de temps en temps, ça ne fait pas de mal…), nous faisons 180 km de route de nuit, et là « c’est folklo ! » comme dit Ton (j’entendrai souvent cette expression par la suite…). Par une route pas plus grande qu’une départementale, nous grimpons vers la montagne en doublant moult camions car c’est la route principale pour aller à Puno. Je serre les fesses plus d’une fois ! Puis, à mi parcours, nous bifurquons vers le canyon avec un passage à 4800 m. et plus personne sur la route. Le Gros s’essouffle, ralentit le train, parfois ne dépassant pas les 40 km/h, il nous aura fallu 4 h. pour trouver un bon lit ! Rythme auquel il va falloir s’habituer…

2 et 3 février : Le canyon de Colca , altitude 3200.

Chivay sera notre port d'attache, à l'hôtel La Pascana pour 2 nuits (15 euro la nuit avec pt dej.) . Mais petit problème de hauteur pour rentrer le gros dans la cour ! il sera nécessaire de dégonfler les roues avant et de bien surveiller...et regonfler le lendemain matin !

De la place, vue sur l'hôtel derrière l'arche

Just la hauteur !

les marchands ambulants où on mange pour 2e. un plat chaud

L'église de Chivay


et sa belle collection de saints et vierge...

Réveil matinal à 6h00 par le crieur public, puis la fanfare démarre pour ce we de la fête del candelabria.Après un petit tour au marché afin de se fournir en feuilles de coca que nous consommerons en infusion afin de calmer les faiblesses dûes aux changement d'altitude, nous partons pour la journée vers ce canyon, qui ressemble plus à une vallée assez escarpée, aux pentes faites de terrasses préincaïques, avec tout un système de canaux d'irrigation, jalonné de villages. Les cultures sont très diversifiées: maïs, luzernes, fèves, oignons, patates, petits pois dont c'est la récolte... Les pts pois et les fèves se ramassent assez gros car ils seront séchés pour une consommation ultérieure dans les soupes quotidiennes, les ragouts.
Nous sommes plongés cette journée dans la vie péruvienne. En traversant les villages nous visitons les églises espagnoles de fin XVIIIe, richement décorées de statues et peintures, rencontrons les préparatifs des processions. A la campagne, nous croisons tout un monde au travail des champs; pas de moteur, tout le travail est fait manuellement et les gens marchent souvent longtemps du village à leurs champs (nous les croiserons à la nuit tombée rentrer chez eux, parcourant des km à pied, pelle et sac sur le dos, avec parfois un âne chargé du fruit de leur travail).

Coporaque :

Les cultures en terrasse:

Ichupampa :

Fanfare et messe

préparatifs pour la procession de l'a-m

Une péruvienne veut bien m'expliquer la signification de ces grands panneaux faits de plats en inox : lors de la procession de la vierge, comme des miroirs, ces plats empêchent toute ombre de ternir la vierge; et comme toujours, beaucoup de couleurs et de ferveur. Mais les quechuas détestent être pris en photo et les femmes ont l'oeil fin pour repérer quand on les vise...ce qui me vaudra une fois une remarque sans doute pas sympa en quechua ! Et pourtant j'essaye plutôt de faire de larges vues ou je demande...

Le pain spécial de la fête et mon nouveau chapeau.


cactus en fleur

piste étroite

Travail au champ


transport de luzerne

Eglise de Lari :

La piste sinueuse

et la route roulante longeant le canyon au sud (moins pittoresque) mais avec des rencontres impromptues..

C'est vérifié : les lamas crachent !

Belle démonstration de dominance dans le troupeau...

Lundi, lever à 6h00 pour nous rendre au mirador del Condor, 8h00étant l'heure propice pour les voir voler. Mais à la sortie de Chivay, la police nous signale que la route est barrée par une manifestation pour la journée. Nos amis sont très déçus, nous moins car on a déjà vu pas mal de condor en Argentine et je suis curieuse de voir la route que nous avions emprunté de nuit. Donc nous retournons vers Aréquipa pour rejoindre la côte.

Vue panoramique sur de nombreux volcans


les petits empilements de pierres pour honorer Pachamama

Retour sur la panaméricaine, et encore la mer et le désert de plus en plus présent en approchant de Nazca.
Bivouac sur une plage vers Canama, entre dunes, rizières et mer avec pour seule compagnie des pêcheurs et de petits crabes rouges ! nous nous régalerons d'une belle sole juste sortie de l'eau et grillée au feu de bois sur la plage.

Mardi 4 : toujours la côte et ses vues paradisiaques.

Dauphins dans les vagues

Bivouac près de Puerto Inca, dans une crique : l'un de nos plus beau bivouac !

Super la piste pour atteindre la plage

Yes !

Pas belle la vie !

Mercredi 5 : Nazca
Sur les chemins dans la campagne :

champs de figues de barbarie

Manguiers

Depuis notre arrivée au Pérou, mangues, figues, fruits de la passion et bien d'autres fruits inconnus au menu quotidien, un régal !
Mais pénurie de fromage...
10 km au sud de Nazca, 2 sites intéressants.

Cimentario de Chauchilla :
Datant de la fin de la civilisation Nazca et du début de celle Wari, devenant dominante vers 600 après JC, les morts étaient placés assis et enveloppés avec des mantes en coton ou en laine, dans des ballots cousus, et accompagnés de poteries diverses et objets personnels, dans des tombes rectangulaires aux murs de briques, souvent à 3. De ces cimetières largement profanés par le passé, celui de Chauchilla est le seul où l'on peut voir les momies in situ. Drôle d'impression: à la fois un air de "la nuit des morts vivant" et une sensation assez émouvante dans cette mise à jour.
Au milieu d'un plateau désertique, des paillottes :

Et les tombes :

des cheveux pouvant atteindre 2m. de long

Un petit musée :

oiseau momifié enterré avec le mort

J'espère que ces photos ne vous choquent pas trop ; pas d'inquiétude à avoir, je ne me découvre pas un nouveau gout morbide, juste envie de comprendre ces anciennes civilisations !

Site de cérémonie de Cahuachi :
Cité de 24 km2, avec des constructions pyramidales, places, rampes, pièces et murailles destinés aux cérémonies, permettant au pouvoir théocratique du début de l'ère Nazca d'affirmer son pouvoir. Les constructions se sont superposées de la période Paracas (IVe av. JC) jusqu'àu IVe ap. JC, la période Nazca . Ce site important est en bonne voie de restauration grâce aux archéologues européens, le Pérou ayant peu de moyens à y consacrer.
Le gardien se propose de nous faire visiter, papi nous accompagnant face au vent puissant et poussiéreux (le vent se lève souvent l'a-m entre 3 et 7).

avec notre guide

Nous passons la nuit sur la terrasse de l'hôtel Maison Suisse (10 dollars/pers, douches chaudes dans une chambre d'hôtel), sous les palmiers, à l'entrée de Nazca où nous avons fait réparer 2 crevaisons (40 sols pour travail sur 4 roues !). Hommage à la gentillesse péruvienne : demandant info pour une bonne llanteria dans un magasin de pneus, le jeune vendeur nous accompagne, reste avec nous et négocie le prix !
Ton se rachète 2 longues portées qu'il cherchait depuis logtemps, les notres ayant expirées sur le ripio argentins (voir Malargue en septembre).

Jeudi 6 :
Après des courses dans Nazca, nous allons voir quelques uns de ces géoglyphes célèbres plus au nord du haut d'une tour mirador (les vols en avion un peu chers et on est pas trop motivés).

Pano de la pampa de San Jose, entre Nazca et Palpa, où se situent les géoglyphes.

L'arbre , en fond une large piste et les lignes du quadrillage gigantesque.

les mains, dont une à 4 doigts

Une 3ème figure est peu visible car endommagée lors de la construction de la route.

Et nous continuons vers Ica, le désert est de plus en plus présent, les dunes approches de la route...

6 au 8 :
Nous faisons halte à l'oasis de la Huacachina , à 4 km à l'ouest d'Ica, station touristique autour d'un petit lac au milieu des dunes. Nous trouvons à nous installer près de la piscine de l'hôtel Salvatierra pour 2 nuits (30 sols), sous les palmiers et manguiers. Situé dans une ancienne résidence immense, l'accueil est très sympathique; mais éviter le we, musique à la boite d'à côté.

Envie de sensations, nous décidons un tour en buggy dans les dunes au coucher de soleil. Belle ballade d'une heure dans les dunes, quelques sensations fortes dans les hoops et de belles vues.